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Une unité fonctionnelle adaptée aux produits alimentaires : la pierre angulaire de l’affichage environnemental

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08/11/2020 17:17 | Articles Il y a 2 ans et 12 jours

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Un verre d’eau apporte-t-il le même service que 100 g de saucisson sec ?

  • Valeur nutritionnelle 
  • Valeur sensorielle
  • Valeur de convivialité

C’est une évidence, et pourtant l’unité fonctionnelle choisie pour l’affichage environnemental doit permettre de comparer tous les aliments pour orienter le consommateur vers son choix !

En effet, les impacts environnementaux vont être exprimés par une valeur d’impact (établie à partir des 14 critères d’impacts environnementaux) par unité de poids (100g) ou de volume (100ml).

Les concepteurs veulent en effet encourager la substituabilité des aliments pour orienter le consommateur vers les produits les plus écologiques. Donc plus un aliment est riche en eau, mieux il sera noté. Plus il est riche en protéine, plus sa note sera mauvaise. On imagine aisément les déséquilibres nutritionnels qui pourraient apparaître chez ceux qui voudront protéger la planète. Tous les produits à cycle long et haut de gamme seront également pénalisés.

Buvez de l’eau minérale et mangez des légumes verts riches en fibres et en eau plutôt que des protéines animales riches en nutriments (protéines non allergènes, fer, vitamine B dont la B12…).

Nous pensons à l’Ifip que l’unité fonctionnelle doit se rapprocher de la valeur nutritionnelle des produits afin de représenter le service rendu. Idéalement, l’unité fonctionnelle devrait être un panier d’aliments constituant un régime nutritionnellement équilibré. C’est complexe, alors une étape intermédiaire pourrait être envisagée. Par exemple : le gramme de protéine pour les aliments riches en protéines, le gramme du glucide ou de lipides pour les aliments riches en ces 2 nutriments. La portion pourrait également bien convenir si les fabricants se mettaient d’accord sur sa taille pour chacun des produits qu’ils fabriquent.

Une simulation de l’INRAE montre très bien la différence de résultats pour le même impact environnemental exprimé par g ou par g de protéine (figure ci-dessous).
Un consommateur devrait couvrir ses besoins en protéines par des viandes blanches, des œufs, des fromages ou des légumes secs et surtout pas avec des fruits ou des légumes frais.

La définition de l’unité fonctionnelle est donc la pierre angulaire d’un affichage environnemental qui voudrait guider le consommateur vers un régime alimentaire écologique sans être déséquilibré.

Contact : gilles.nassy@ifip.asso.fr

Auteur

Nassy

Directeur du pôle Viandes et Charcuteries

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